Depuis la crise sanitaire, les entretiens physiques au travail sont moins évidents pour un travailleur sur cinq

Depuis la crise sanitaire, les entretiens physiques au travail sont moins évidents pour un travailleur sur cinq

Les contacts entre collègues sont plus nombreux, mais par téléphone ou par tchat

Bruxelles, 30 septembre 2021 – En raison de la crise sanitaire, les communications dans le cadre professionnel se tiennent plus que jamais par voie numérique. L'emploi de plates-formes comme Zoom et Teams est massif. Et, bien que le travail soit de nouveau autorisé au bureau, plus d'une entreprise sur trois continue de les utiliser. Mais la longue période de télétravail forcé et les contacts (presque exclusivement) numériques entre collègues ont éloigné le seuil d'accessibilité pour des entretiens physiques sur le lieu du travail. Un travailleur sur cinq estime en effet éprouver davantage de réticences à se rendre spontanément chez un collègue pour lui parler. C'est ce qui ressort d'une enquête menée pour le compte du prestataire de services RH Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven.

Bien que les collègues se contactent plus fréquemment qu'autrefois par téléphone ou par tchat (19 %), plus d'un sur cinq (22 %) reconnaît qu'il lui est plus difficile, maintenant que le travail au bureau est de nouveau autorisé, de se rendre vers des collègues pour un entretien en vis-à-vis. C'est surtout le cas des fonctionnaires et employés (26 %), mais nettement moins pour les ouvriers (9 %) – il faut dire que ceux-ci n'ont pratiquement pas été concernés par l'obligation de télétravail. Le phénomène touche davantage les travailleurs des grandes entreprises (24 %), alors qu'il ne concerne que 14 % du personnel des PME.

"Nous constatons que ce sont surtout les personnes introverties qui ressentent des difficultés à se tourner spontanément vers les autres. Les méthodes de communication en ligne leur conviennent mieux qu'un entretien en vis-à-vis, qui est plus exigeant, mais malgré tout plus riche. La communication passe aussi par la gestuelle, les petites nuances d'intonation, les regards… Sur une plate-forme en ligne, une réponse peut se limiter à renvoyer un smiley ou un émoji. Cela demande nettement moins d'efforts. C'est pourtant la richesse d'un entretien en face à face qui permet les vraies connexions entre les gens", explique la professeure Anja Van den Broeck.

Les contacts numériques avec les collègues ne sont pas idéaux, mais demeurent

Malgré l'impact négatif de la numérisation sur les contacts physiques interpersonnels sur le lieu du travail, plus d'une entreprise sur trois (36 %) affirme vouloir continuer à utiliser les plates-formes digitales pour le tchat (vidéo), et autant se disent prêtes à en intensifier l'emploi.

Les réunions en ligne sont plus nombreuses qu'autrefois, tout comme les SMS et messages WhatsApp échangés entre collègues (18 %). La boîte de réception des courriels risque la surchauffe à cause du télétravail : un quart des personnes interrogées assure recevoir sensiblement plus d'e-mails qu'avant la crise sanitaire (24 %).

La clé du succès ? Conjuguer réunions physiques et en ligne

Les employeurs ont compris à quel point le télétravail intense et les réunions en ligne à répétition ont éloigné les collègues les uns des autres. 47 % d'entre euxaimeraient alterner télétravail et réunions à distance d'une part, moments de présence au bureau d'autre part, pour que les collègues puissent se rencontrer physiquement. Mais cela n'est le cas que dans moins d'une entreprise sur trois (29 %). Une entreprise sur quatre prévoit des temps de concertation les jours où tout le personnel est réuni sur le lieu du travail. Dans 13 % des sociétés, les réunions se déroulent de façon hybride, certains étant sur place, les autres n'y participant que par écrans interposés.

"Le mélange de contacts physiques et numériques correspond à la nouvelle méthode de travail hybride, mais est encore assez rare aujourd'hui. C'est dommage, car elle permet une alternance intéressante, qui rend le travail plus captivant et plus plaisant ; elle évite que toutes les réunions se tiennent au bureau et que le télétravail soit réservé à des tâches ciblées. Comme pour tant d'autres choses, trouver le bon équilibre s'avère important ici aussi", conclut Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team.

*C'est ce qui ressort d'une enquête en ligne menée auprès d'un échantillon représentatif de 2589 travailleurs et 550 employeurs en Belgique, choisis en fonction de leurs régime linguistique, sexe et âge, avec une marge d'erreur maximale de 1,93 % chez les travailleurs et 4,35 % chez les employeurs. L'enquête a été réalisée au 3e trimestre 2021 par un bureau d'études indépendant pour le compte de Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail de la KU Leuven.

A propos de Tempo-Team

Tempo-Team est un des principaux prestataires de services RH spécialisé dans le domaine du travail intérimaire et des services HR en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Avec > 440 collaborateurs, >100 agences et agences inhouse en Belgique, Tempo-Team met annuellement environ 45.000 intérimaires au travail. Tempo-Team est un acteur de premier plan dans le domaine du travail intérimaire, de services inhouse et d’aide-ménagère via le système des titres-services.

Enfin, avec Exselsia, Tempo-Team est actif au niveau de l’outsourcing, du front office et de services de réception. Tempo-Team est actif en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne et fait partie de Randstad Global, le plus grand prestataire mondial de services HR occupant des positions de premier rang en Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Espagne, France, Inde, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suisse ainsi que dans le sud-est des Etats-Unis. www.tempo-team.be

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