Journée internationale de la Musique : 6 travailleurs sur 10* apprécient la musique au travail, mais 4 sur 10 sont agacés par les collègues qui chantent
Nostalgie et Vivacité sont les chaînes les plus populaires au travail
Bruxelles, 30 septembre 2020. Écouter de la musique… Un loisir qu'on ne pratique pas seulement en voiture, dans les transports en commun ou lors d'une activité sportive : c'est aussi le cas au travail. De nombreuses entreprises sont en effet bercées de sonorités musicales du matin au soir. Ces travailleurs sont plus productifs et plus créatifs, éprouvent plus de plaisir dans leur boulot et ressentent une meilleure ambiance entre collègues. Les employeurs en sont bien conscients : une majorité d'entre eux autorise la musique en entreprise. Tous n'en sont pas adeptes pour autant. Le fait de chanter, et même de porter un casque audio, en irrite certains.
À l'occasion de la Journée internationale de la Musique, ce jeudi 1er octobre, le prestataire de services RH Tempo-Team a voulu évaluer dans quelle mesure les salariés de Belgique écoutent de la musique au travail et comment celui-ci en est influencé. Il en ressort que 6 travailleurs sur 10 écoutent de la musique, et 1 sur 10 prépare même une liste de lecture pour le travail ou en concertation avec les collègues. Nostalgie (17 %) est la radio la plus populaire au travail, devant Vivacité (12 %) et Radio Contact (10 %). En queue de classement arrivent Bel RTL (4 %) et Musiq’3 (1 %). L'étude révèle aussi que la musique est écoutée plus souvent dans les entreprises du nord du pays : 63 % des travailleurs néerlandophones déclarent écouter de la musique au travail, contre 51 % de leurs collègues francophones.
Pour ne pas perturber ses voisins, 1 travailleur sur 5 porte un casque ou des écouteurs. Qu'en pensent les collègues ? 1 sur 4 apprécie ce geste, mais 38 % y voient un comportement asocial. 4 travailleurs sur 10 reconnaissent pousser occasionnellement la chansonnette ; or les talents individuels semblent moins appréciés, car une petite moitié des personnes interrogées sont agacées d'entendre leurs collègues chanter.
Moteur de productivité et de plaisir
L'enquête de Tempo-Team montre aussi à quel point la musique améliore les performances des travailleurs. Une moitié d'entre eux se déclarent plus productifs lorsqu'ils peuvent écouter de la musique en travaillant ; ils sont autant à assurer qu'elle stimule leur créativité. 6 sur 10 estiment ressentir plus de plaisir au travail lorsqu'ils peuvent écouter de la musique ; et 4 sur 10, enfin, qu'elle renforce la cohésion entre collègues. Mais une fois encore, la musique n'est pas la panacée : 1 salarié sur 5 y voit une source de distraction.
Les patrons ont constaté les vertus de la musique au travail : 3 sur 4 autorisent leur personnel à écouter de la musique pendant les heures de travail – mais pour une moitié d'entre eux, seulement à condition d'utiliser des écouteurs ou un casque, pour ne pas perturber les collègues.
"Si certaines chansons font la part belle au travail, l'inverse est vrai aussi : la musique est bien présente dans les milieux professionnels. Cela étant, la musique peut également devenir une source d'irritation, parce qu'une partie des travailleurs la considère comme gênante ou n'apprécie pas les goûts musicaux des collègues. Pour atténuer les frictions, le port d'écouteurs, les casques qui atténuent les bruits et des espaces silencieux pour les travailleurs qui ont besoin de calme sont déjà de bonnes solutions. Mais de bons accords mutuels y contribuent aussi, et favorisent davantage la sociabilité. Les travailleurs peuvent par exemple indiquer de quelle façon ils veulent être contactés lorsqu'ils portent des écouteurs ou convenir de s'isoler seulement pour effectuer certaines tâches, de façon à garder suffisamment de temps pour les contacts entre collègues", conclut Sébastien Cosentino, porte-parole chez Tempo-Team.
*C'est ce qui ressort d'une enquête en ligne menée en juillet 2020 par un bureau d'études indépendant pour le compte de Tempo-Team auprès d'un échantillon représentatif (en fonction du régime linguistique, de l'âge, du sexe et du diplôme) de 1050 travailleurs et employeurs. La marge d'erreur maximale de l'enquête est de 2,94 %.