La moitié des travailleurs mécontents de leur salaire

La moitié des travailleurs mécontents de leur salaire

Les femmes et les ouvriers sont les plus nombreux à se plaindre d'un déséquilibre entre salaire et travail

En moyenne, les travailleurs belges accordent à leur salaire un score de 6,6/10. Ils sont 52 % à le trouver injustement bas, le jugeant non proportionnel à leurs tâches et leurs responsabilités. Ce taux de mécontentement s’élève même à 65 % chez les femmes. Les ouvriers en sont également moins satisfaits que les employés et les fonctionnaires. C'est ce que révèle une enquête menée pour le compte du spécialiste en ressources humaines Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven*.

Comme 77 % des travailleurs sont satisfaits de leurs revenus et leur accordent au moins un score de 6/10, cela signifie que près d'un répondant sur quatre en est mécontent et lui donne tout aux plus la note de 5/10. C'est surtout le cas des ouvriers (31 %), alors que les employés et les fonctionnaires ne sont que respectivement 22% et 19 % dans cette situation. Plus d'une moitié des travailleurs de ce pays (55 %) qualifient leur salaire d'inéquitable, en ce sens que les critères pour le calculer auraient été établis de manière injuste. En outre, 9 travailleurs sur 10 ont l'impression de ne pouvoir mener de négociations salariales avec leur employeur, bien qu'un peu plus d'un patron sur quatre (27 %) affirme le contraire.

"À cause de la pénurie de main-d'œuvre et de la hausse des prix, les travailleurs sont nettement plus sensibilisés qu'autrefois à leur rémunération. Ils comparent davantage avec ce que gagnent les autres et veulent surtout avoir l'impression que leur salaire est équitable comparé à leurs collègues et équilibré avec leurs tâches et leurs responsabilités. Une communication claire et transparente concernant le salaire et les possibilités de progression dans l'entreprise ne suffit plus : il faut que cela concerne aussi la politique salariale. À défaut, les collaborateurs seront tentés de se lancer dans des supputations, ce qui nourrira leur insatisfaction", explique la professeure Anja Van den Broeck.

Le salaire surtout important lors du recrutement, moins pour la fidélisation
La moitié des travailleurs reconnaît que le salaire a été l'un des critères décisifs dans le choix de travailler pour telle ou telle entreprise. Il a primé sur le contenu de l'emploi (42 %) et l'équilibre entre travail et vie privée (36 %). Mais si l'on examine quels sont les critères de fidélisation incitant à rester dans l'entreprise, le salaire n'arrive qu'en seconde position (37 %), derrière la sécurité d'emploi (43 %). Ce sont surtout les hommes qui mettent l'accent sur la rémunération, tandis que les femmes accordent davantage d'importance aux bonnes relations entretenues avec les collègues et à un emploi intéressant.

Les employeurs sous-estiment malheureusement l'importance de la rémunération. Ils ne sont que 38 % à penser qu'elle est le facteur de prédilection pour choisir entre deux entreprises ; seulement un sur trois estime qu'un salaire insuffisant est la principale cause poussant les collaborateurs à partir voir ailleurs.

Les avantages extralégaux encore insuffisamment exploités
La recherche menée pour le compte de Tempo-Team montre également que seuls 17 % des travailleurs disposent d'un plan cafétéria. La plupart d'entre eux optent pour une prime de fin d'année (28 %), des équipements électroniques (ordinateur portable, tablette, GSM) (24 %), une assurance hospitalisation ou des congés extralégaux (21%), voire des chèques-repas ou écochèques (20 %).

"En accordant un certain degré d'autonomie aux travailleurs dans leurs tâches ainsi que dans la façon de composer leur rémunération, l'employeur peut épouser avantageusement les souhaits et désidératas de chacun. C'est une façon budgétairement neutre d'améliorer la satisfaction et la motivation du personnel. Cela pourrait également permettre de convaincre un candidat potentiel d'opter pour l'entreprise plutôt que la concurrence. Globalement, c'est gagnant-gagnant à la fois pour l'employeur et pour le travailleur", commente Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team.

*C'est ce qui ressort d'une enquête menée en ligne au 4e trimestre 2021 auprès d'un échantillon représentatif de 2500 employés et fonctionnaires et de 250 employeurs en Belgique, choisis en fonction du régime linguistique, du sexe et de l'âge, avec une marge d'erreur maximale de 1,83 % chez les travailleurs et 6,7 % chez les employeurs. Elle a été menée par un bureau d'études indépendant pour Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KULeuven.

 

 

A propos de Tempo-Team

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