Vendredi sans e-mail : 1 travailleur sur 3 aspire à se couper davantage du numérique pendant la journée de travail

Vendredi sans e-mail : 1 travailleur sur 3 aspire à se couper davantage du numérique pendant la journée de travail

4 travailleurs sur 10 sont fatigués par les stimulants numériques

Bruxelles, 26 novembre 2020 - Un monde sans ressources numériques est devenu quasiment impossible à imaginer. Et surtout pas pendant un confinement où le télétravail est la règle. Mais malgré les nombreux avantages que procurent ces technologies, de nombreux travailleurs aspirent à moins de sollicitations numériques. C'est ce qui ressort d'une étude indépendante menée pour le compte du prestataire de services RH Tempo-Team auprès de 1050 travailleurs et employeurs dans le cadre du Vendredi sans e-mail. 4 répondants sur 10 reconnaissent que le flux continu de sollicitations numériques suscite chez eux une fatigue (inutile) ; et 1 sur 3 aspire à davantage de moments hors-ligne pendant sa journée de travail.

Internet mobile, e-mail, smartphones et autres ordinateurs portables nous permettent de travailler de n'importe quel endroit et à n'importe quel moment, d'obtenir et de traiter plus de données en moins de temps. Revers de la médaille : la difficulté de se concentrer sur des tâches. C'est ce que reconnaît 1 travailleur sur 3, qui dit être régulièrement dérangé dans son travail. Les principales causes sont l'e-mail (47 %), le smartphone (27 %), Internet (24 %) et les réseaux sociaux (21 %).

Des sollicitations numériques accablantes, et presque omniprésentes
Bien que les ressources numériques perturbent souvent la concentration et que les sollicitations numériques sont une source de fatigue, elles sont pratiquement omniprésentes : plus de 4 travailleurs sur 10 reconnaissent être actifs sur les réseaux sociaux pendant leur journée de travail et autant confessent utiliser leur smartphone plusieurs fois par jour pour des raisons privées.

"Être disponible toujours et partout exige un effort pour le cerveau. Cela conduit au stress et diminue la créativité – or c'est celle-ci qu'il faudrait développer pour s'adapter au marché du travail de demain. C'est précisément ce qui nous distingue de la robotisation et de l'intelligence artificielle", assure Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team. "En outre, on n'éprouve de réel plaisir et satisfaction dans le travail que si l'on a l'impression d'engranger des progrès. Or, c'est l'inverse qui se produit si on est constamment interrompu et exposé à des sources de distraction contre-productive. Et cela a donc un impact sur l'image de soi."

Une politique ne suffit pas
Bien que 4 employeurs sur 10 aient élaboré une politique afin de délimiter l'emploi des smartphones, réseaux sociaux et Internet pendant l'horaire de travail, beaucoup de salariés estiment que cela ne suffit pas. Un tiers d'entre eux aspirent en effet à réduire l'usage des smartphones et du courriel pendant le travail. Et 1 sur 4 voudrait même les bannir tant que possible.

Certains travailleurs n'attendent pas les initiatives de leur employeur : afin de mieux se concentrer sur leur travail, 24 % décident de ne consulter leurs e-mails qu'à quelques reprises par jour et autant de mettre leur smartphone en mode silencieux.

Maintenant que le télétravail s'est généralisé, avec de nombreuses réunions numériques et surtout une abondante communication par e-mail, les ressources numériques ont indiscutablement prouvé leur nécessité. Mais paradoxalement, une bonne hygiène numérique apparaît plus importante que jamais. Certains se coupent du monde pendant un temps délimité, presque cloîtrés, pour se concentrer sur une tâche déterminée ou travailler sur un projet sans être distrait par les e-mails, les appels et les notifications. C'est une façon efficace de combattre le stress numérique. Mais il est essentiel d'en définir les modalités en équipe et d'établir de bons accords avec les collègues afin de respecter les attentes et les besoins de chacun", conclut Sébastien Cosentino.

Florence Pérès, auteur de ‘Digital Detox’ et experte en concentration, complète

"Lorsqu'on est en télétravail chez soi, on a tendance à rester beaucoup plus longtemps clivé à l'ordinateur et à utiliser plusieurs canaux de communication. Non seulement cela fatigue plus, mais ça nuit aussi à la vue et provoque des troubles du cerveau (le ‘brainfog’)."

4 conseils de Florence Pérès

  1. Pendant des réunions en ligne, utilisez davantage papier et stylo-bille pour inscrire des idéaux ou prendre des notes: on reste ainsi plus concentré sur la conversation. L'emploi du papier et du stylo-bille est en outre plus reposant pour le cerveau et les yeux et une source de diversité face aux écrans.
  2. Introduisez assez de micropauses et se lever de sa chaise aussi fréquemment que possible : au moins chaque demi-heure pour faire quelques étirements, caresser l'animal de compagnie, ranger la vaisselle, boire un verre d'eau en cuisine (plutôt que de garder un flacon sur le bureau). Ce ne sont pas nécessairement de longues pauses.
  3. Prévoyez des pièces sans écran. N'emportez pas le smartphone partout avec vous. Il pourrait ne pas être le bienvenu dans la salle de bains, la salle à manger et la cuisine.
  4. Évitez les vidéoconférences inutiles ou inefficaces : pour les autres, préparez-les bien et n'invitez que les collègues dont la présence est indispensable.
"Enfin, je recommande souvent de concentrer toutes les tâches par canal de communication. Par exemple, passer plusieurs coups de fil les uns après les autres, ou s'occuper en une seule fois de tous les messages LinkedIn, plutôt que d'être toujours réactif aux notifications, devoir chaque fois basculer d'un mode à l'autre et être toujours interrompu. Mais attention aux vidéoconférences : autant les limiter dans le temps, car elles sont beaucoup plus fatigantes pour le cerveau que les réunions physiques.", conclut Florence Pérès.

À propos de l'étude
Cette étude a été menée par un bureau indépendant pour le compte de Tempo-Team par le biais d'une enquête en ligne auprès d'un échantillon de 1050 travailleurs et employeurs, représentatif selon le régime linguistique, l'âge, le sexe et le diplôme. La marge maximale d'erreur de l'étude est de 2,94 %.

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A propos de Tempo-Team

Tempo-Team est un des principaux prestataires de services RH spécialisé dans le domaine du travail intérimaire et des services HR en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Avec > 440 collaborateurs, >100 agences et agences inhouse en Belgique, Tempo-Team met annuellement environ 45.000 intérimaires au travail. Tempo-Team est un acteur de premier plan dans le domaine du travail intérimaire, de services inhouse et d’aide-ménagère via le système des titres-services.

Enfin, avec Exselsia, Tempo-Team est actif au niveau de l’outsourcing, du front office et de services de réception. Tempo-Team est actif en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne et fait partie de Randstad Global, le plus grand prestataire mondial de services HR occupant des positions de premier rang en Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Espagne, France, Inde, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suisse ainsi que dans le sud-est des Etats-Unis. www.tempo-team.be

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